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Stig Dagerman : un condamné à vivre s'est échappé / Céline Laurens
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En 1951, sort "Monika", film d'Ingmar Bergman mettant en scène la toute jeune Harriet Andersson et relatant l'histoire triviale d'un jeune couple pris dans le manège d'un quotidien désargenté. En 1954, la Suède est en deuil, Stig Dagerman, chantre des foyers modestes, des couples besogneux et des enfants sans jeunesse, s'est suicidé. Il avait 31 ans et laisse derrière lui quantité de nouvelles, articles, pièces et romans d'une originalité d'approche et d'une densité morale rarement égalées. Quel rapport entre les deux concitoyens ? Une vision existentielle commune, s'exprimant par le biais de grammaires différentes. Fi des rodomontades stylistiques, des intrigues à soubresauts, ce que donnent à montrer les deux contemporains suédois, c'est la toile des contingences dans laquelle les hommes se meuvent et qu'ils contribuent à tisser.
Voir le numéro de la revue «Revue des deux mondes, 3819, 01/04/2021»
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