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des lecteurs et des bibliothécaires

  • De Profundis : texte intégral / Oscar Wilde |

    De Profundis : texte intégral / Oscar Wilde Wilde, Oscar (1854-1900). Auteur

    De profundis 4/5 De Profundis d’ Oscar Wilde De profundis est la lettre qu’écrit Oscar Wilde du fond de sa prison dans les dernières semaines de son incarcération. C’... Voir plus De Profundis d’ Oscar Wilde De profundis est la lettre qu’écrit Oscar Wilde du fond de sa prison dans les dernières semaines de son incarcération. C’est une lettre pleine de haine et de ressentiment mais également derrière laquelle l’amour est encore bien présent. Cette lettre est adressée à Alfred Douglas, l’homme avec lequel Wilde a vécu plus de deux ans, elle est l’opportunité pour lui de faire la lumière sur lui et son ami. Dans cette missive aucune allusion sexuelle ou relative à l’homosexualité, Wilde tente de faire un état des lieux, tout ce qu’il a fait financièrement et sentimentalement pour Douglas contre le peu et l’indifférence qu’il a reçu en retour. Il y a un côté comptable dans l’exposé factuel de Wilde, on sent combien ce retour en arrière sur leur vie commune est douloureux mais indispensable, il en sort ruiné, en faillite et le nom de sa famille est déshonoré. Wilde est il honnête dans son analyse, mystère, Douglas contestera dans un livre toutes les assertions de Wilde, un Wilde transformé par la douleur physique et morale dans lequel on discerne à peine l’ auteur du Portrait de Dorian Gray. L’histoire de cette lettre est également une aventure entre le papier qu’illégalement le directeur de la prison fournira à Wilde, les directives qu’il donna à Ross sur son utilisation qu’il ne respecta pas et enfin sa transmission au British museum avec interdiction de la divulguer pendant 50 ans, ce qui fait que le texte original ne fut divulgué et traduit qu’en 1960. Un texte surprenant par son ton tout autant que sa teneur. En complément de De Profundis se trouve une lettre adressée par Wilde au rédacteur en chef du Daily Chronicle au sujet d’un gardien de la prison licencié pour avoir donné des biscuits à un petit enfant incarcéré et des conditions infâmes dans lesquelles sont tenus les prisonniers. L’année suivante une loi réformera le régime pénitentiaire en tenant compte des notes de Wilde. Intéressant. Voir moins M. LAVEZE Gérard - Le 27 avril 2024 à 10:48
  • Poussière blonde : roman / Tatiana de Rosnay |

    Poussière blonde : roman / Tatiana de Rosnay Rosnay, Tatiana de (1961-....). Auteur

    Sublime et émouvant à la fois 5/5 Tatiana de Rosnay met en lumière la rencontre entre deux mondes totalement différents à travers les yeux d’une jeune femme de chambre, Pauline Bazelet... Voir plus Tatiana de Rosnay met en lumière la rencontre entre deux mondes totalement différents à travers les yeux d’une jeune femme de chambre, Pauline Bazelet. Pour donner une petite idée, l’intrigue de Poussière blonde se déroule en 1960, à Reno (Nevada) lors du tournage d’un film mythique mais qui fut un véritable enfer pour son metteur en scène John Hudson : Les désaxés. Sous la plume « magique » de Tatiana de Rosnay, la jeune Pauline découvre le milieu cinématographique, et plus particulièrement, l’actrice Marilyn Monroe, alors Madame Arthur Miller, hors de sentiers battus, et, non le personnage à l’image véhiculé par les médias. Dans le cas présent, il s’agit plutôt d’une femme pleine d’humour, toute simple, abordable, gentille, avec la main sur le cœur mais fragile et totalement désorientée car ne semblant pas assumer sa notoriété ainsi que l’échec de son mariage avec Arthur Miller. D’où peut-être son alcoolisme et la prise de barbituriques avec l’aval des médecins qui la suivent. On sent qu’elle n’est pas heureuse et mal dans la peau. La débâcle de sa vie amoureuse et le fait qu’elle n’ait jamais eu d’enfants à soi y sont pour beaucoup dans la prise de médicaments à outrance et son état de santé pitoyable. A travers les lignes, on découvre puis comprend la fin de la liaison entre l’actrice et Yves Montand. Liaison entamée sur le tournage du film Le Milliardaire avant de s’arrêter lors du refus d’Yves Montand de quitter Simone Signoret. Une histoire bouleversante, pleine de pudeur sur une déchéance « programmée » qui mènera la star vers sa mort deux ans plus tard, en 1962. Voir moins DAGUENET Marianne, Bibliothécaire - Le 26 avril 2024 à 10:46