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Junichiro Tanizaki / Céline Laurens
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En 1910, alors âgé de seulement 24 ans, Tanizaki Junichiro, qui allait devenir l'une des figures les plus contestées du Japon littéraire, publiait sa nouvelle "Le Tatouage" dans une revue créée avec un groupe de camarades. Déjà, à cet humble échelon, qui était celui d'une presque première publication, la sombreur auréolant sa thématique érotique lui valut un préjugé négatif de la part des critiques et du public. L'irritation que son style fit sourdre, Tanizaki ne réussit jamais à s'en défaire ; qui plus est, réfractaire à tout engagement politique, solitaire, il était un être mouvant, un auteur inclassable et demandait par là même au vieux cénacle poussiéreux des critiques de se départir de leur acquis, somme toute d'exercer leur métier et d'aller au-devant d'une littérature n'existant pas encore.
Voir le numéro de la revue «Revue des deux mondes, 3800, 01/02/2019»
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