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Le Mur de la plateformisation / Edouard Laugier
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Des années après l'arrivée d'Internet, la presse ne s'est toujours pas pleinement adaptée au numérique en 2018. Alors que le papier souffre et que les éditions digitales sont celles qui se vendent le mieux, elle peine pourtant à établir des business models stables et à trouver un équilibre. Cela est notamment dû à la présence, sur le net, de grandes plateformes comme Facebook ou Google, qui "ont pris le pouvoir dans la distribution". Les lecteurs n'ont plus besoin d'aller sur les sites de presse, ils peuvent trouver l'information directement sur ces plateformes qui servent de relais. Elles ont pris une place prépondérante dans le système numérique et leur puissance est telle que les éditeurs de presse ne peuvent pas lutter. Elles se sont imposées comme un intermédiaire indispensable pour l'internaute et détiennent le pouvoir. Dans un tel contexte, les négociations sont difficiles et la presse apparaît en position de faiblesse. Pour repartir de l'avant, il faut qu'elle monte en compétences, se détache de ses plateformes et parvienne à montrer au public les avantages directs qu'elle peut offrir. Des détails. Pas de chiffres.
Voir le numéro de la revue «Nouvel économiste, 1936, 28/09/2018»
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