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La Fin des préjugés : Esprit start-up vs esprit grand groupe / Caroline Castets
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Le point, en avril 2011, sur le fantasme que représente la start-up, agile, innovante, audacieuse et réactive, dans l'imaginaire des grandes entreprises, qui rêvent de reproduire ses spécificités dans l'espoir de gagner en créativité et en implication en France. Une tendance normale alors que dans l'imagerie corporate, le premier modèle, celui de la petite boîte née dans un garage et qui finit cotée en Bourse est à copier et le second, celui de la grosse entreprise pétrie de règles et de process, à fuir. Gare, toutefois, aux visions idéalisées d'un côté et aux caricatures de l'autre ; l'une présentant la start-up comme un univers de créativité et de convivialité débridée à reconquérir coûte que coûte ; l'autre résumant l'entreprise établie à une pyramide rigide qui broie les meilleures volontés sous les échelons hiérarchiques et la bureaucratie. Tableau en noir et blanc qu'il conviendrait de nuancer en rappelant, par exemple, que l'entrepreneuriat isolé n'est pas sans risques alors que l'esprit "structure" est aussi synonyme de professionnalisme, de rigueur, de sécurité... Dommage que, à fantasmer sur l'un et à diaboliser l'autre, on en oublie que les deux modèles offrent des sources d'inspiration. Avis croisés d'experts sur la question : "peut-on réintroduire de la créativité et de l'enthousiasme dans un management vertical ?".
Voir le numéro de la revue «Nouvel économiste, 1561, 07/04/2011»
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