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Qui veut la mort d'EDF ? / Anne Debregeas
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Hercule : ce nom fait frissonner chez EDF en 2021. Sous l'initiative du gouvernement français et de la Commission européenne, qui discutent de manière très opaque depuis 2019 sur l'avenir du groupe français d'électricité, le projet Hercule vise à réorganiser EDF. Pour le rendre plus fort, soutient le gouvernement. Pour l'affaiblir, affirment les opposants, qui redoutent que l'entreprise ne soit démantelée afin de laisser la place libre aux alternatives privées sur le marché de l'électricité, comme cela a déjà été réalisé pour le gaz avec la privatisation de GDF au cours des années 2000. Hercule séparerait EDF en trois nouvelles entités : EDF Bleu pour la production nucléaire et thermique, EDF Azur pour l'hydroélectrique, et EDF Vert pour les autres activités (éolien, solaire, commercial, international, etc.). Si EDF Bleu et Azur resteraient publics, EDF Azur serait introduit en Bourse... et advienne que pourra ensuite. Cette transformation mettrait en danger les coûts de l'électricité pour les consommateurs, la stabilité du réseau électrique, mais aussi la dynamique de la transition énergétique. Hercule n'a pas encore bataille gagnée tant l'opposition politique et syndicale est forte. Il s'agira sûrement d'un rude duel à gagner à l'avenir pour le gouvernement actuel. Détails. Pas de chiffres.
Voir le numéro de la revue «Le Monde diplomatique, 803, 01/02/2021»
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