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Fléau du C-c-iel , accident naturel ou poison criminel ? Expliquer l'épidémie au Moyen Age / Franck Collard
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Le dramatique épisode du Covid 19 que connaît la planète depuis plusieurs mois sidère par son ampleur et ses conséquences les populations du monde développé, déshabituées des grands fléaux qui ont scandé durant des millénaires le cours de l'histoire et qui ont ravagé, parfois, des civilisations, tels les "cadeaux" viraux de l'Occident au Nouveau Monde. Donner de l'intelligibilité à un phénomène si déroutant revient en premier lieu, et c'est bien naturel, aux virologues, infectiologues et autres épidémiologistes. Les sciences sociales sont aussi sollicitées pour aider à la compréhension des comportements des gens devant le virus à la couronne et devant les mesures adoptées par les pouvoirs publics. A la lumière du passé des maladies, les historiens n'ont pas été les derniers à apporter leurs éclairages comparatifs. La grippe dite à tort espagnole de 1918-1920 a beaucoup été évoquée, et à bon droit. Mais qui dit maladie à grande échelle géographique et démographique dit peste, mal emblématique du millénaire médiéval. S'il déborde largement sur les Temps modernes, à quand remonte d'ailleurs l'expression "peste noire", et qui connurent des grandes vagues - Venise en 1576, Londres en 1665 ou la grande peste de Marseille de 1720, la dernière à avoir atteint la France -, c'est aux temps médiévaux que la peste est spontanément associée et à ce titre, les médiévistes sont invités à prendre part au débat.
Voir le numéro de la revue «Historiens et géographes, 450, 01/05/2020»
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