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La Vie rêvée des "repats" guinéens / Abdoul Salam Diallo
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Après avoir connu un exil de ses cerveaux durant de longues années, l'Afrique est en train d'inverser doucement la tendance suite à son développement économique. En Guinée, où la croissance s'est élevée à 8,2 % en 2017, ceux qui reviennent sont appelés des "repats". D'après leurs dires, ils reviennent pour participer à la montée en puissance de leur pays et faire leur part du travail dans son développement. Le retour d'un climat politique plus stable, avec une première élection démocratique ayant eu lieu en 2010, est aussi un critère qui les amène à rentrer. Mais malgré leurs bonnes intentions, ces "repats" se heurtent souvent à des difficultés récurrentes lors de leur retour. Ceux qui ne sont jamais partis se montrent rarement enthousiastes à leur égard. Le fait qu'ils n'aient que peu de contacts ou un réseau professionnel réduit, du fait qu'ils étaient partis, les dessert. De son côté, l'Etat ne fait rien pour favoriser leur intégration et délaisse les secteurs publics. Des problèmes liés aux ethnies sont aussi toujours présents. Pour les revenants, célébrés à leur retour, le retour à la réalité s'avère vite brutal. Des détails. Pas de chiffres.
Voir le numéro de la revue «Le Monde diplomatique, 778, 01/01/2019»
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