Ce mois-ci : l'Irlande

"Travaille comme si tu n'avais pas besoin d'argent, aime comme si tu n'avais jamais été blessé, et danse comme si personne ne te regardait " (Proverbe irlandais.)

à venir

avis

des lecteurs et des bibliothécaires

  • Prose de l'observatoire / Julio Cortazar |

    Prose de l'observatoire / Julio Cortazar Cortazar, Julio (1914-1984). Auteur

    Prose de l’observatoire 3/5 Prose de l’observatoire de Julio Cortazar Cortazar est dans un exercice quelque peu inattendu, encore qu’il ait touché un peu à tout. L’observatoire ... Voir plus Prose de l’observatoire de Julio Cortazar Cortazar est dans un exercice quelque peu inattendu, encore qu’il ait touché un peu à tout. L’observatoire du titre, c’est celui du sultan de Jaipur en Inde, Jai Singh, construit au début du 18 ème siècle. Dans ce livre ce sont des dizaines de clichés noir et blanc pris par Cortazar lors d’un de ses voyages qui accompagnent le texte qui est une sorte de critique de la science à travers une étude du muséum d’histoire naturelle sur la métamorphose des anguilles au fil de leur migration. Et il va prendre pour ce faire la représentation du ruban de Moebius( que l’on retrouve sous forme de nouvelle dans son recueil « nous l’aimons tant Glenda »). En lisant ce texte extrêmement poétique on a cette étrange sensation qu’il s’agit d’une seule et longue même phrase. Un livre inclassable, des photos saisissantes, un plaidoyer, non contre la science, mais pour laisser un maximum de portes ouvertes. Une curiosité. Voir moins M. LAVEZE Gérard - Le 29 mars 2024 à 08:38
  • Le train zéro / Iouri Bouïda |

    Le train zéro / Iouri Bouïda Bujda, Urij Vasilevic (1954-....). Auteur

    Le train zéro 5/5 Le train zéro de Iouri Bouïda « Et voilà, les juifs sont partis » criait Ivan Ardabiev. Fiora, son fils et les autres s’extirpent de la boue... Voir plus Le train zéro de Iouri Bouïda « Et voilà, les juifs sont partis » criait Ivan Ardabiev. Fiora, son fils et les autres s’extirpent de la boue pour passer sur le pont métallique, il reste seul avec Goussia et se souvient il y a si longtemps de leur arrivée dans cette gare, deux baraques, il fallait bâtir un pont, il y aurait une scierie pour les traverses, des logements pour les ouvriers, aujourd’hui plus personne. Tout ce qui avait été fait l’avait été pour que fonce le train zéro, pour qu’il passe à minuit pile sans ralentir avec ses cent wagons aux portes bouclées, lieu de départ inconnu, lieu d’arrivée secret, c’est ce que leur avait dit le colonel. Le premier juin le train zéro était passé, ils étaient fiers de la tâche accomplie. Leur but était de s’assurer que rien ne pourrait empêcher ce fameux train zéro de circuler à minuit. Et puis la vie s’était écoulée, monotone, les premiers enfants étaient morts nés, les questions aussi, tout ça pour un seul train? Ils étaient loin de tout, entendaient des rumeurs de guerre, Ivan avait vécu, aimé, conduit ce foutu train de la station cinq à la station neuf, il avait questionné mais personne ne savait le pourquoi du comment du train zéro. Quand enfin, lassé de ces incertitudes, le chef de la station neuf, Micha, voulut en avoir le cœur net… Au fin fond d’une Russie irréelle, des hommes vivent, survivent et se posent des questions sans réponses. Iouri Bouïda nous entraîne au bout de la folie des hommes, un récit d’un réalisme crû et violent qui se perd dans l’imaginaire. Très beau. Voir moins M. LAVEZE Gérard - Le 28 mars 2024 à 08:52