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2020, année erratique
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Se retrouver isolé chez soi en ayant plus que jamais le temps de s'adonner au plaisir de voir des films pourrait a priori être un rêve de cinéphile. Les confinement, couvre-feu et reconfinement que nous subissons depuis neuf mois nous en ont cependant donné un aperçu amer. En repensant à ce temps suspendu entre le 17 mars et le 11 mai derniers, on se rend aujourd'hui compte à quel point il y manquait un élément primordial à la fréquentation des films, qui dépasse la simple question de la taille des écrans : le mouvement du monde, auquel le cinéma ne pouvait plus vraiment se mesurer, répondre, ou même. s'opposer. Car même s'il s'était agi de simplement fuir une triste réalité par les films, celle-ci était trop pauvre et incertaine pour que l'on puisse prétendre s'en évader franchement. Sommaire. Top 10 de la rédaction. Les films qui manquent. Un film à soi. Variations sur la honte. Vertu de l'inactuel, entretien avec Emmanuel Mouret. Au rayon Rohmer. Regards retrouvés, regards empêchés, entretien avec Mariana Otero. Etats-Unis : récits du pouvoir, pouvoir du récit. Masquer l'égo, entretien avec Abel Ferrara. Hollywood ne répond flux. Le triomphe des "mavericks". Emois jeux : une année 2020. Force majeure. Une intégration, pas une taxe, entretien avec Bertrand Bonello et Alain Sussfeld. A travers les gouttes, entretien avec Sébastien Lifshitz.
Voir le numéro de la revue «Cahiers du cinéma, 771, 01/12/2020»
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