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Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances, à propos de la décarbonation de l'économie / Jean-Michel Lamy
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Réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) tout en préservant l'appareil productif de tout collapsus, c'est le redoutable défi au quotidien que relève Agnès Pannier-Runacher. Inspectrice des finances de formation, la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances parle aussi comme un ingénieur ancré dans le réel. Sa force est de constamment se garder des vendeurs de rêve pour mieux être du côté des lanceurs de solutions. La politique industrielle du gouvernement est de fait en équilibre instable entre les injonctions des militants ultras de l'écologie et le travail de décarbonation de l'économie. Dans cet entretien, la ministre insiste sur les stratégies de filière mises en place par les pouvoirs publics et sur les enjeux de l'innovation, comme par exemple le train à hydrogène. L'objectif est d'amener les acteurs à travailler ensemble sur les problématiques de la transformation industrielle - c'est la dimension Etat stratège de Bercy. Pour Agnès Pannier-Runacher, l'investissement dans l'industrie sert ensuite à épauler les différents secteurs dans leurs processus de décarbonation. C'est pourquoi la ministre insiste pour "ne pas opposer économie et écologie". La réconciliation des irréconciliables est un vrai programme politique.
Voir le numéro de la revue «Nouvel économiste, 1994, 22/11/2019»
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