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Les Evolutions de l'enseignement supérieur et de la recherche dans le monde / Thierry Mandon
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Dans la mondialisation universitaire, la massification universitaire chinoise est une opportunité pour le développement de partenariats entre la France et l'étranger. Mais les résultats en matière de recherches franco-étrangères restent très limités. De plus, l'offre chinoise risque de faire de l'ombre à l'offre française. En effet, cette dernière est mal connue à l'étranger, à cause de l'absence d'une vision stratégique du côté de l'Etat qui assure la tutelle des universités et des organismes de recherche. Ceci est d'autant plus dommageable que la science est de plus en plus un enjeu essentiel des relations internationales. Ainsi, les Américains ont pleinement conscience du fait que la science est devenue une composante à la fois de l'économie et de la diplomatie. Quant à la politique européenne en matière de recherche, qui a le mérite d'exister, elle sous-estime l'apport des sciences humaines et sociales (SHS) à la compréhension du monde contemporain. La France est le quatrième pays d'accueil des étudiants étrangers dans le monde, car les études y sont encore peu onéreuses. Mais son attractivité stagne. En effet, les classements des universités ont incité les gouvernements français à investir dans les sciences "dures" au détriment des SHS. Or ces dernières sont la marque de fabrique de la France et un élément essentiel de son attractivité.
Voir le numéro de la revue «Hérodote, 168, 01/01/2018»
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