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Saint-Gobain s'enlise dans le bourbier suisse
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Explications sur le feuilleton à rebondissements de la prise de contrôle par le leader français des matériaux de construction Saint-Gobain, de son homologue suisse Sika, spécialisé dans les matériaux d'étanchéité. Un rachat initié en 2014, lorsque les héritiers du groupe suisse, légataires du holding familial SWH (Schenker Winkler Holding), décident de vendre le contrôle du groupe malgré la promesse faite à leurs aïeuls. Une opportunité dont se saisit Saint-Gobain et son pdg, Pierre-André de Chalendar, qui se positionne sur 16% du capital et 52% des droits de vote. Une opération parfaite sur le papier, mais qui suscite l'opposition des petits actionnaires, ces derniers saisissant même le tribunal de Zoug pour geler les droits de vote de SWH à 5%. Depuis, plusieurs procédures judiciaires sont en cours et le groupe français s'enlise dans une guerre d'usure dont l'issue pourrait être préjudiciable pour lui. Explications. Données chiffrées sur chacune des parties prenantes.
Voir le numéro de la revue «L' Expansion, 816, 01/07/2016»
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