Livre

L' épervier de Maheux / Jean Carrière

Carrière, Jean (1928-2005). Auteur

Edité par J.J. Pauvert. Paris - 1972

, Prix Goncourt en 1972

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  • L’épervier de Maheux 5/5

    L’épervier de Maheux de Jean Carrière. Roman divisé en deux parties, la chute puis l’épervier. On est à Maheux, dans le haut pays, mais dans un coin bien particulier que les gens des plateaux appellent «Le pays de travers », où vivent les protestants. Cette année là, la neige tombe en abondance fin novembre et l’hiver fut un des plus froids. A Mazel-de-Mort, la vieille Alice prédit même l’imminence de la fin du monde. On est en 1948, les lieux sont encore plus dépeuplés que d’ordinaire, résultat de trois guerres en un siècle. C’est en ce lieu abandonné des hommes et des dieux que grimpent les Reilhan, ils sont trois, Abel, l’aîné, 26 ans énorme, un ours, Joseph, et le vieux, le Taciturne. La piste est verglacée, il faut prendre une passerelle. Joseph glisse et chute dans le vide en poussant «un long cri de fille ». Abel va le ramener sur son dos, la jambe paralysée, la fièvre et pour tout traitement des compresses d’eau salées faites par la mère qui voyait déjà la mort rôder. Dehors, la tempête pendant trois jours. On trouva des congères de dix mètres d’épaisseur, la vieille Alice mourut, il fallut la garder au grenier tant la terre était durcie et les vieux prévoyaient pire à venir, la main sur la Bible. Quand le chemin de St Julien fut un peu déneigé le docteur arriva, effrayé par l’état de Joseph, heureusement il avait de la pénicilline, il le sauva mais ne pourra pas rester dans ces lieux arides et inhospitaliers, il faudra qu’il vive en ville. C’est la vie de cette famille que l’on va suivre pendant quelques années, ces gens qui survivront péniblement, sans eau courante sans électricité, de ce que la nature leur prodigue, des châtaignes, des champignons, des baies, une vie infernale pour les femmes. Et comme les hommes sont têtus, qu’ils refusent de «descendre » au village travailler, ils finiront seuls, abandonnés. Un roman admirable, qui parle du terroir comme GIONO ou Bosco l’ont si bien fait, des descriptions si vivantes que l’on souffre des malheurs des hommes et des femmes du »pays de travers ».

    M. LAVEZE Gérard - Le 22 février 2025 à 08:37