Né en 1946, le chef d’orchestre et violoniste Gilbert Bezzina poursuit depuis des décennies un travail sur l’interprétation authentique de la musique baroque. Après avoir travaillé avec Gustav Leonhardt au sein de l’ensemble La Petite Bande, puis comme violon solo dans La Grande Ecurie et La Chambre du Roy sous la direction de Jean-Claude Malgloire, c’est avec l’Ensemble Baroque de Nice, fondé en 1982, qu’il va réellement développer son goût pour les redécouvertes du répertoire baroque, créant en scène ou enregistrant nombre d’oeuvres oubliées ou inédites, de Vivaldi, Alessandro Scarlatti ou encore Haendel.
Un temps, Gilbert Bezzina alla même jusqu’à créer un Baroque bar, dans une cave voûtée du vieux Nice, où l’on venait écouter en toute intimité un ou plusieurs musiciens de l’ensemble – clavecin, violon, théorbe, chant… - en buvant de l’hypocras ! Un vrai voyage dans le temps…
Depuis 1996, Gilbert Bezzina dirige Nice baroque en musique, donnant chaque saison avec l’ensemble une série de concerts dans les hauts lieux du patrimoine baroque de la Ville de Nice.
Marie-Josèphe Jude
Née à Nice en 1968, Marie-Josèphe Jude étudie le piano dès l’âge de cinq ans, puis également la harpe, à Eze sur mer, où elle réside alors, et rapidement au Conservatoire de Nice. Repérée pour son talent précoce, elle fait son entrée au CNSM (Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse) de Paris à treize ans. Elle y reçoit l’enseignement d’Aldo Ciccolini pour le piano et de Jean Hubeau pour la musique de chambre. A seize ans, elle obtient un premier prix de piano ainsi qu’une licence de concert de harpe.
Après sa rencontre avec Maurice Ohana, qui lui ouvre de nouveaux horizons musicaux, et le concours international de piano Clara Haskil où elle est finaliste en 1989, Marie-Josèphe Jude entame au début des années 90 une importante carrière discographique. Un premier enregistrement consacré à la musique de Johannes Brahms lui vaut en 1995 une victoire de la musique classique dans la catégorie Nouveaux talents.
Elle consacre ensuite de nombreux enregistrements et concerts à la musique de Brahms, Mendelssohn, Beethoven, Chopin, Clara Schumann… mais aussi Jean Huré et André Jolivet. Parallèlement à sa carrière internationale de concertiste, elle poursuit de longue date une carrière d’enseignante, de Maisons-Alfort à Lyon, et bien sûr au Conservatoire de Paris.
Marie-Josèphe Jude n’oublie pas sa région d’origine, s’y produisant régulièrement en concert. Depuis 2018, Elle est par ailleurs présidente et directrice artistique de l’Académie Internationale d’été de Nice.
René Saorgin
Né à Cannes, René Saorgin mena des études musicales au Conservatoire de Nice, puis au Conservatoire de Paris, notamment sous la direction du compositeur Maurice Duruflé. Professeur d’orgue durant 42 ans au Conservatoire de Nice, il fut d’abord titulaire de l’orgue de l’église Saint-Jean Baptiste, à Nice, avant d’être celui du grand-orgue de la Cathédrale de Monaco, de 1984 à 2005. Organiste remarquable, il a donné de nombreux concerts en Europe et aux Etats-Unis. On lui doit également un nombre conséquent d’enregistrements : Frescobaldi, Bach, Corrette, intégrale Buxtehude… notamment sur des instruments de la région (La Brigue, Saorge, Tende, L'Escarène, Villefranche-sur-Mer...) dont il fut souvent à l’origine de la restauration. Par ailleurs, il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur les orgues du Comté de Nice et des vallées de la Roya et de la Bévéra. Fondateur et président de plusieurs associations autour de l’orgue, il devint également un temps membre de la commission supérieure des monuments historiques – section orgues – à Paris. Béni de tous les passionnés d’orgue de notre région, René Saorgin nous a laissé un héritage discographique et patrimonial d’exception.
Robert Waechter
Avant de rejoindre en 1980 l'Orchestre symphonique et l'Orchestre de chambre de Hambourg, c'est dans sa ville natale, à Vienne, que Robert Waechter a très tôt étudié le violon. Depuis 1984, il occupe le poste de violon solo dans l'Orchestre philharmonique de Nice. Parallèlement, il interprète, avec l'Ensemble Apostrophe, un répertoire d'oeuvres modernes et contemporaines. Mais Robert Waechter est aussi, depuis quelques années, un compositeur prolifique dont la musique évoque tour à tour les ambiances du label ECM et les rythmes et mélodies complexes d'un Steve Reich. En 2012, paraît l'album O Tempora, une oeuvre étonnante, longue suite composée sur des poèmes de Mark Hillman. C'est à la chanteuse du groupe Magma, Stella Vander, que Robert Waechter confie le rôle de soliste dans cet ambitieux opus. La même année, il publie 24 études pour violon, qui ont fait l'objet en 2013 de deux recueils de partitions aux Editions François Dhalmann. Son dernier enregistrement, édité comme les précédents par le label CD Baby, est consacré à trois sonates pour violon seul de Jean-Sébastien Bach.
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