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Le linceul : nouvelles / Miguel Delibes
Edité par Verdier. Lagrasse - 1998
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Le linceul
Le linceul de Miguel Delibes Le linceul. Le Sentier, c’est le nom du garçon, vit avec son père Trino qui travaille à la centrale. Un jour il l’a fait visiter à son fils, curieux de comprendre comment on fabrique la lumière, il pensait que c’était son père qui frappait l’eau avec une masse et qu’elle jaillissait. Le soir son père se coucha et ne se réveilla plus. Le Sentier va devoir gérer ce corps massif, nu sur son lit. La Chienne. L’homme à la cicatrice et le petit homme misérable boivent à la gourde, les fusils sont posés à côté d’une caille morte. Ils échangent avec aigreur sur les mérites de la Loy, la chienne, vieille désormais avec ses mamelles qui pendent. Le lapin. A chaque rencontre avec Boni le maréchal ferrant, Juan et Adolfo lui réclament le lapin qu’il leur a promis. Un jour il leur apporte un lapin, Juan ne pense qu’à une seule chose, qu’il fasse des petits, Adolfo de son côté espère qu’il va voler. Les noyers. Nilo le vieux survivait avec ses six noyers qu’il gaulait et écalait. La saison était en avance on était début août, il était vieux et marchait à peine. Il demanda à son fils de gauler les noix mais Nilo le jeune, un mongolien, disait que c’était inutile, qu’elles tomberaient toute seule, c’était la loi de Dieu. Quatre (trop) courtes nouvelles ancrées dans le monde paysan de Castille, des terres cramées par un soleil impitoyable, des hommes et des femmes durs et taiseux sur cette terre exigeante et donnant peu. De superbes descriptions, des paysages somptueux, Miguel Delibes est un écrivain du terroir qui a reçu en 93 le prix Cervantes.
M. LAVEZE Gérard - Le 04 octobre 2024 à 11:49