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Derrière les trottinettes, les juicers / Marc Malenfer
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L'arrivée dans les grandes villes françaises, notamment à Paris, des offres de location de trottinettes électriques en free flooting (sans stations) nous donne l'occasion d'observer au quotidien un inventaire assez complet des effets pervers de la gig economy. Si nombre des désagréments induits sont visibles au grand jour (conflits d'usage des trottoirs, conduite dangereuse, vandalisme), ceux qui nous intéressent ici en matière de conditions de travail s'observent surtout de nuit, lorsqu'il s'agit de recharger les batteries de ces milliers d'engins dispersés à travers la ville. Ce nouveau travail est effectué essentiellement par des autoentrepreneurs payés à la tâche et affublés du surnom vitaminé de "juicers". Comme nous allons le voir, ici ce ne sont pas des fruits qui sont pressés mais plutôt les travailleurs. Pas de chiffres. Détails.
Voir le numéro de la revue «Futuribles, 431, 01/07/2019»
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