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Donner aux habitants des quartiers populaires l'envie de rester. Entretien avec Olivier Klein / Jérémy Robine
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La France demain se joue aussi dans ses quartiers populaires. La concentration de la pauvreté dans quelques territoires souffrant d'une image très négative et d'un bâti et d'un urbanisme dégradés menace tant les performances économiques du pays que sa cohésion. Olivier Klein, maire de Clichy-sous-Bois et président de l'ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine) expose à "Hérodote" sa vision des principaux enjeux pour ces quartiers et leurs habitants. L'essentiel est de donner envie aux habitants de rester quand leur situation sociale s'améliore, et le principal levier pour cela est l'école. Mais les vingt mesures qui "régleraient le problème des banlieues" n'existent pas. Il faut agir sur tous les fronts pour atteindre une certaine "normalité" de la vie dans ces territoires, à laquelle aspirent les habitants, et lutter contre le sentiment de l'impuissance des autorités publiques. Cela vaut pour l'ANRU, dont l'action doit aller plus vite, pour la police, qui doit pouvoir prendre en charge les soucis de la vie quotidienne, ou pour le maire. Olivier Klein propose enfin une gestion plus apaisée du fait religieux dans ces territoires.
Voir le numéro de la revue «Hérodote, 170, 01/09/2018»
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