Fondé à la croisée des millénaires, le groupe Ad libido a écumé les scènes régionales pendant plus d'une décennie, testant différentes formules instrumentales.
Début 2014, Ils ont publié leur troisième album, A l'ouest rien de niveau (non, il n'y a pas de faute de frappe !)
Sur cet opus, on retrouve le groupe tel que stabilisé depuis quelques années autour d'un instrumentarium peu banal : ici pas de synthétiseurs, ni de batterie, mais guitare, harmonica, didgeridoo, guimbarde, quelques discrètes percussions, ainsi qu'un drôle d'engin - une GBP, objet unique, puisque né de l'imagination de son interprète dans le groupe, Fabrice Oulchen. Il s'agit d'une guitare jouée à plat, qui génère des sonorités de guitare, basse et percussions -d'où son nom !
Lors de leurs concerts, la chose ne manque pas d'intriguer les spectateurs...
Les textes, écrits par Michel Méchape, également compositeur, guitariste et chanteur, naviguent avec finesse entre poésie et critique sociale, portant sur le monde un regard humaniste non dénué d’ humour.
Mais ce qui frappe le plus à l'écoute de cet album, ce sont les climats et l'unité qui s'en dégagent malgré la diversité de l'instrumentation et des thèmes abordés, faisant d’Ad Libido un de ces groupes que les disquaires - ou ce qu'il en reste - auront du mal à classer. Ni rock, ni vraiment chanson - les trois pièces instrumentales de l'album sont bien plus que des interludes - la musique du quatuor, dans un grand écart sans influence perceptible, chatouillant tout autant Ennio Morricone que Noir désir, n'en mérite pas moins de rencontrer un plus large public.
On serait tentés de vous dire que sur scène, le quatuor a gardé le goût des rencontres, invitant régulièrement d'autres musiciens, chanteurs ou danseurs (Ah ! Alexandra et sa danse flamenca...) à les rejoindre… mais cette formation originale s'est malheureusement séparée en 2015.