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Louis Gallois : "Redonner à la France sa vocation industrielle" / Valérie Lion
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Diplômé d'HEC, il a adoré l'ENA, où il a côtoyé Alain Juppé. Fidèle de Jean-Pierre Chevènement, il a été aux premiers rangs de l'alternance en 1981. Grand commis de l'Etat, il a découvert l'industrie par les moteurs d'avion, avant de diriger deux entreprises emblématiques, Aérospatiale et la SNCF. En 2006, à plus de 60 ans, celui que les cheminots surnommaient "Loulou" a été appelé au chevet d'EADS, leader européen de l'aéronautique et de l'espace, alors miné par les rivalités franco-allemandes. Ce fan de rugby, qui n'aime rien tant que de se situer au-dessus de la mêlée, a réussi à calmer les esprits par son art du consensus. Au risque de se voir reprocher de faire la part trop belle aux Allemands. Le 31 mai 2012, il passera la main. Pas de retraite à l'horizon : ce défenseur acharné de l'industrie, bien décidé à peser, encore, dans le débat public, a lancé son think tank.
Voir le numéro de la revue «L' Express, 3163, 15/02/2012»
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